Olivier de Lapparent
Etablissement précédent :
Université Paris 1
Date d'inscription en thèse :
09/2008
Université :
Paris 1
Directeur de recherches du mémoire :
Etat d'avancement :
Soutenue
Année de soutenance :
2016
Lien :
Thèse :
Olivier de Lapparent, "La crise de la civilisation selon Raymond Aron à travers l'exemple européen", thèse soutenue le 25 novembre 2016 à Paris, dirigée par Robert Frank
Résumé de la thèse:
Le déclin de l’Europe au XXe siècle est un fait incontestable. Peut-on ou doit-on franchir le pas et affirmer que l’Europe, comme civilisation, est condamnée à la décadence ? Raymond Aron a analysé durant plus de 50 ans l’évolution de l’Europe à travers ses différentes facettes : idée, construction institutionnelle, sentiment. Il affirme la crise de l’Europe, comme crise de civilisation, pour mieux la combattre.
L’Europe a un avenir à condition de penser son Histoire. L'Histoire n'est ni la promesse d'un progrès certain ni la condamnation définitive à la décadence. Le réalisme aronien souhaite éviter deux extrêmes : le moralisme et le cynisme.
La proposition de cette thèse est l’introduction du terme « oscillation » entre déclin et vitalité historique : de la décadence au déclin, du déclin à la crise, de la crise au conflit, du conflit à la vitalité, de la vitalité à la créativité et de la créativité à l’action. L’oscillation doit mettre en tension l’Europe pour passer de la crise à la métamorphose.
La vertu est le chaînon manquant entre déclin et vitalité historique. Elle permet à la tension de revenir à un point d’équilibre. L’accomplissement de la vertu met en pratique la potentialité, la réponse au défi, l’engagement et la vitalité historique. La survie de la civilisation européenne tient en cette ligne de crête fragile mais tremplin vers un renouveau.
Publications:
Ouvrage
Raymond Aron et l’Europe, Itinéraire d’un Européen dans le siècle, Peter Lang, Collection Convergences, Vol. 58, 2010, Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2010, XVI, 167 p.
Participation à des ouvrages collectifs
- « L’avenir de l’Europe selon Raymond Aron : entre hantise de la décadence et promesse de la transcendance », in Jean-Michel Guieu et Claire Sanderson (dir.), L’Historien et les relations internationales, autour de Robert Frank, Paris, Publications de la Sorbonne, 2012, p. 257-266.
- « Raymond Aron », Dictionnaire de l’Europe unie, sous la direction de Pierre Gerbet, Gérard Bossuat et Thierry Grosbois, Bruxelles, André Versaille éditeur, 2009, 1216 p., p. 53-55.
Communications et articles
- « (re)Lire Raymond Aron pour penser la crise en 2017 », conférence lors du colloque organisé par le CESPRA, l’IRSEM et la Société des Amis de Raymond Aron les 22 et 23 juin 2017, EHESS : "Penser la politique par « gros temps ». Raymond Aron au XXIe siècle".
- Compte-rendu de ma thèse : « La crise de la civilisation selon Raymond Aron à travers l’exemple européen », Bulletin de l’Institut Pierre Renouvin, printemps 2017, n°45.
- Café Science à l’Ecole Doctorale de CentraleSupélec : « L’Europe en crise : renouveau ou décadence ? », 26 juin 2014.
- « Raymond Aron et l’Allemagne : la découverte de l’histoire, de la politique et de l’Europe », conférence lors du colloque France-Allemagne au XXe siècle : la production académique de savoir sur l’autre. 2. Les spécialistes universitaires de l’Allemagne et de la France au XXe siècle, Metz, 23-25 novembre 2011. Texte publié dans Grunewald, Michel / Lüsebrink, Hans Jürgen / Marcowitz, Reiner / Puschner, Uwe (éds.) / (Hrsg.), France-Allemagne au XXe siècle - La production de savoir sur l’Autre (Vol. 2), Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, Peter Lang, 2012, 429 p.
- « La crise de la conscience européenne : l’Europe entre décadence et vitalité historique », conférence lors de la journée d’études du 7 juin 2011 à l’EHESS : Raymond Aron, penseur de l’Europe et de la nation. Texte publié dans De Ligio Giulio (dir.), Raymond Aron, penseur de l’Europe et de la nation, Bruxelles, Peter Lang, « Euroclio », n° 66, 2012, 160 p.
- Présentation de mon ouvrage « Raymond Aron et l’Europe » dans le cadre d’un séminaire organisé par SIRICE et les éditions Peter Lang sur les ouvrages parus récemment sur le thème « La France, l’Europe, le monde au XXe siècle », 17 juin 2010, Paris I Sorbonne.
- « L’identité européenne selon Raymond Aron », conférence lors du colloque de la revue Relations internationales sur « La communauté et l'Union européenne à la recherche d'une identité depuis 1957 », Paris les 22 et 23 mai 2009. Texte publié dans les actes du colloque sous le titre « L’identité européenne selon Raymond Aron : entre mythe et réalité », Relations internationales, « La Communauté et l’Union européenne à la recherche d’une identité depuis 1957 » (Tome 2), n°140, PUF, 2009.
- « L’euroscepticisme supposé de Raymond Aron », conférence donnée dans le cadre du premier séminaire « Les concepts de l’anti (alter)-européisme » du programme de recherches junior de la MISHA (Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme-Alsace), Contre l’Europe, Strasbourg, 13 mars 2009. Article publié dans les actes du colloque, p. 207-222 in Birte Wassenberg (Hrsg.), Frédéric Clavert (Hrsg.), Philippe Hamman (Hrsg.) Contre l’Europe ? Anti-européisme, euroscepticisme et alter-européisme dans la construction européenne de 1945 à nos jours (Volume I) : les concepts, Steiner, 2010, 485 p. Vidéo de la conférence disponible en ligne.
- « Raymond Aron et l’Europe, 50 ans de réflexions européennes », Bulletin de l’Institut Pierre Renouvin, été 1998, n°5. http://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article297
CV :
Enseignement
- Depuis 2012 : enseignant vacataire à CentraleSupélec. Séminaire d’histoire en 3e année du cycle ingénieur (16 heures par séminaire) : « L’Europe condamnée à la décadence ? L’Histoire au secours d’une idée en perdition »
- Depuis 2017, enseignant vacataire à l’université Paris-Saclay. Animation d’un séminaire d’une journée pour les doctorants des Ecoles Doctorales de l’Université : « Penser l’Histoire comme objet complexe et incertain ».
Distinction :
Prix Raymond 2016 délivré par la Société des Amis de Raymond Aron pour la thèse : « La crise de la civilisation selon Raymond Aron à travers l’exemple européen ».
