Le projet a comme sujet l’occupation allemande en France pendant la Deuxième Guerre mondiale et se focalise sur des aspects souvent négligés comme la vie quotidienne des troupes de la puissance occupante allemande en France métropolitaine, soit des unités militaires, soit des auxiliaires civiles. Peu après la défaite en 1940 commença l’installation des dispositifs énormes avec beaucoup d’offices et des milliers de soldats cantonnés dans l’hexagone. Les Allemands et leur régime n’étaient pas seulement visibles par les ordonnances et des prohibitions. Dans un sens plus large, l’occupation s’inscrit tout d’abord dans l’espace et est suivi d’une ré-figuration et d’une ré-codification des significations des lieux, par exemple des écoles réquisitionnées par des unités ou des bars utilisés comme foyer du soldat. C’était ces lieux qui ont marqué la présence allemande en France, là s’est passé leur vie quotidienne mais aussi l’apparition de la domination étrangère. Le but est d’écrire une histoire de l’occupation d’en bas qui met en valeur la mise en place du pouvoir en suivant le développement des routines, la relation entre service et loisirs des soldats et les rencontres asymétrique mais négociable en même temps. L’endoctrinement sera comparé avec les pratiques réelles également comme la différence entre les espaces rurales et urbaines.